LES SOARNS SOUS L'OCCUPATION

Après que les allemands aient conquis la France en 1940 ils occupent militairement le Nord du pays. La partie Sud, nommée "Zone Libre" est dirigée par le Maréchal Pétain installé à Vichy. La "ligne de démarcation" qui sépare les deux zones passe par Orthez. De très nombreux réfugiés qui fuient la Zone occupée vont donc atterir à Orthez, où arrive le train, pour essayer de se rendre en Zone Libre.

La ligne de démarcation

Le passage de la ligne à Orthez se fait de la manière suivante: la plupart des réfugiés arrivent de la zone occupée en train. Ils doivent, autant que possible, déscendre à la gare de Puyoo car entre Puyoo et Orthez le train ne s'arrête plus et les passagers sont controlés. Le but est d'atteindre Castetis où s'arrête un autobus de la société "Transports Pullman Rouges" (TPR) qui pourra les mener jusqu'à Pau. Entre Puyoo et Castetis (15 km) il faut aller à pieds.

Le allemands ne sont que quelques dizaines pour garder la ligne. Il ne peuvent faire que peu de patrouilles, mais controlent des points clés. Les ponts, les principaux routes et carrefours. Pour les orthéziens, qui connaissent les environs de leur ville, le passage est donc facile, mais pour les refugiés qui n'ont personne pour les renseigner c'est autrement plus compliqué. Il existe trois voies de passage clandestin de la ligne :

Pendant les deux ans qu'à été maintenue cette ligne (1940 à 1942) les Soarns ont donc été un lieu d'intense circulation pédestre. Les habitants de ce quartier, dont les fermes sont isolées dans la campagne, ont largement participé à accueillir et guider ces réfugiés.

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